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Tout savoir sur les EPI – Équipements de Protection Individuelle !

Tout savoir sur les EPI – Équipements de Protection Individuelle !

La pratique des sports de pleine nature nécessite d’utiliser du matériel spécifique à chaque activité, mais également un équipement supplémentaire de protection pour garantir notre sécurité pour s’adonner à nos sports favoris !

L’une des recommandations que je développe dans mon Ebook “Les 8 recommandations avant de partir en activité” est d’utiliser un matériel en bon état de fonctionnement et surtout vérifié ! Il est toujours problématique de se confronter à un incident, “mieux vaut prévenir que guérir” !

C’est dans cette optique qu’une réglementation sur la gestion des EPI a été mise en place par l’état, en d’autres termes cette réglementation impose des vérifications périodiques des équipement sportif concernant la protection de la personne

Il y a tout un tas de questions qui tournent autour de cette gestion :

  • Quels sont les équipements à contrôler ?
  • Mais plus précisément quels sont les contrôles à effectuer, leurs fréquences et comment conserver les données ? 
  • Suis-je concerné ?

Essayons d’y voir plus clair !

Qu’est-ce qu’un Équipement de Protection Individuelle ?

Définition d’un EPI

Selon le Règlement européen 2016/425, un Équipement de Protection Individuelle (EPI) est :

  1. Un équipement conçu et fabriqué pour être porté ou tenu par une personne en vue de la protéger contre un ou plusieurs risques pour sa santé ou sa sécurité.
  2. Un composant interchangeable pour un équipement visé au point 1 qui est indispensable à la fonction de protection dudit équipement.
  3. Un système de connexion pour un équipement visé au point 1 qui n’est ni tenu ni porté par une personne, qui est conçu pour relier ledit équipement à un dispositif externe ou à un point d’ancrage sûr, qui n’est pas conçu pour être fixé de manière permanente et qui ne nécessite pas d’opération de fixation avant utilisation.

Ce règlement abroge la directive 89 /686.

Ce qui nous intéresse plus particulièrement sur Pass’Sport Nature, ce sont les EPI-SL, c’est à dire, les Équipements de Protection Individuelle utilisés dans les Sports et les Loisirs. Ils sont utilisés dans le cadre de prestations sportives ou de loisirs et listés à l’annexe III-3 du code du sport.

Comme leur nom l’indique, ils visent essentiellement à protéger les parties du corps de l’individu, à savoir : 

  • Tête : crâne, dents, œil, oreille, cou
  • Tronc, thorax, dos, coccyx
  • Membres supérieurs
  • Membres inférieurs

Mais aussi des risques de sécurité plus générale ou même vitale qui pourrait être engendré par une chute, glissade ou qui pourrait entraîner une noyade.

Une classification en fonction du niveau de risque

Les équipements peuvent être classé selon 3 catégories dépendant des facteurs de risques :

  • Catégorie 1 : protection contre des risques légers pouvant entraîner uniquement des lésions superficielles et réversibles, ne touchant pas d’organes vitaux (lunettes de soleil, gants en coton…)
  • Catégorie 2 : protection contre des risques intermédiaires pouvant entraîner des lésions irréversibles (Gilets d’aide à la flottabilité, casques…)
  • Catégorie 3 : protection contre des risques mortels comme une chute (Corde, harnais, connecteurs…)

L’usage des EPI de catégorie 1 et 2 utilisés dans le cadre d’une pratique sportive ou de loisir, aussi dénommés EPI-SL, est réglementé par le code du sport. Seuls ceux protégeant des chutes en hauteur de catégorie 2 ou 3, sont réglementés par le code du travail.

Quelles sont les réglementations spécifiques aux EPI ?

Les Équipement de Protection Individuelle font l’objet d’une réglementation spécifique qui relève de plusieurs codes français :

  • Code de la consommation  : article L221-3
  • Code du sport : article R322-27 à 38.
  • Code du travail : article R4312-9. Ce code autorise la mise à disposition (prêt, location…) des EPI d’occasion dans un cadre sportif non professionnel qui doit se faire conformément à l’article R4313-16 du code du travail (fiche de gestion). Les équipements concernés sont les équipements de protection :
    • Contre les chutes en hauteur (harnais, sangles…)
    • Respiratoire utilisés pour la plongée souterraine.

Difficile de s’y retrouver ! Intéressons-nous plutôt aux sports concernés, ainsi vous pourrez facilement cibler les informations en fonctions de votre activité de prédilection.

Quels sports nécessitent un contrôle de ses équipements de protection individuelle ?

La pratique des activités expose à des dangers spécifiques à chaque milieu. Je l’ai déjà mentionné sur le blog dans des articles comme celui sur les risques liées au milieu aquatique.

Retrouvez-ci dessous la liste des sports et les liens vers fiches d’informations respectives du Pôle Ressources Nationale Sports de Nature.

Les sports en milieu enneigé

Sports en milieu aquatique

Sports en milieu Terrestre

Sports en milieu Aérien

Trois équipements de vol libre font par ailleurs l’objet d’une normalisation, sans être des EPI.

  • Harnais pour parapente
  • La structure en elle-même : Résistance
  • Parachute de secours

Multi-sports

Se référer à la discipline concernée pour :

Qui est concerné par la gestion des EPI ?

Je dirai tout le monde ! Êtes-vous déjà posée la question avant de partir en activité :

  • Le matériel est-il en bon état ?
  • Est-il fonctionnel ?

Et si ce n’était pas le cas ? Cet équipement ne vous exposerait il pas à un danger potentiel ?

Il va de soi que c’est au propriétaire, c’est à dire au responsable du matériel de vérifier la conformité de son équipement

Les structures commerciales ou associatives

La loi a été mis en place pour deux raisons principales : 

  • Responsabiliser les structures sur l’état de conformité des équipements qu’ils mettent à disposition des pratiquants.
  • Garantir aux utilisateurs la mise à disposition d’un équipement conforme aux normes de sécurité du fabricant.

La loi demande de tracer les contrôles réalisés pour chaque équipement enregistré et mis à disposition par la structure. Elle peut être manuscrite ou informatique, peu importe.

Les particuliers

La loi n’oblige en rien à ce jour les particuliers à effectuer un tracé des contrôles de leurs équipements personnels. Mais rien n’empêche un examen attentif de ses équipements !  Geste toutefois indispensable pour garantir sa sécurité, celle de leurs proches, par exemple pour des sorties en famille ou entre amis !

Pourquoi réaliser des contrôles réguliers ?

Cette action tant redoutée par les propriétaires des équipements, a pourtant plusieurs avantages non négligeables, elle permet de :

  • Faire l’inventaire du matériel, trier, isoler le matériel défaillant
  • Réparer ou remplacer le matériel
  • Anticiper une faille dans la sécurité 
  • Libérer psychologiquement l’encadrant des soucis de matériel pouvant intervenir au cours d’une sortie, comme une corde abimée, une lanière de casque cassé…

Sur le terrain, il est vrai qu’il y a toujours une solution d’adaptation, mais le pourcentage d’incidents graves pouvant survenir n’est cependant pas à négliger, la vie des gens peut être engagées !

Le caractère évolutif des milieux nécessite évidemment un équipement de protection individuelle contrôlé et bien utilisé ! Le risque zéro n’existe pas, mais le contrôle permet déjà d’éliminer des failles dans la sécurité liée à l’état du matériel.

Comment réaliser le suivi et la gestion de vos EPI ?

Cette tâche réglementaire est lourde pour les professionnels qui ont beaucoup de matériel à contrôler ! La loi liste les informations à intégrer dans les fiches de gestion des différents équipements avec des critères spécifiques.

Le responsable est libre cependant d’archiver le suivi de chaque équipement sur le support de son choix. 

Au fil des années, ces supports de traçabilité ont évolué : fiches, tableurs ont été mis à disposition par les fournisseurs de matériels, comme Petzl ou Béal.

Mais la complexité des contrôles demandant davantage d’automatisme dans la gestion des contrôles a conduit certains à développer des applications spécifiques aidant à la gestion globale des EPI.

L’application de Pass’Sport Nature : Pass’Sport EPI !

Ma mission sur Pass’Sport Nature est de sensibiliser le plus grand nombre aux risques inhérent à la pratique. Il me semblait évident de proposer tel service sur le blog !

J’ai ainsi développé une application simple et fonctionnelle qui centralise l’ensemble des informations sur les équipements enregistrés.

L’Application Pass’Sport EPI version 1.0 est maintenant accessible au plus grand nombre pour répondre à une demande globale comme :

  • Gestion d’inventaire matériel
  • Questionnaire de contrôle sécurité des EPI
  • Suivi des équipements dans le temps
  • Archivages des contrôles
  • Notifications par emails des prochains contrôles à réaliser

Rendez-vous sur la page Pass’Sport EPI pour découvrir l’application !

Quels sont les 5 facteurs clés de l’hypothermie dans les sports nature ?

Quels sont les 5 facteurs clés de l’hypothermie dans les sports nature ?

Je vous propose de découvrir les 5 facteurs clés qui peuvent occasionner l’hypothermie dans les sports de pleine nature. Vous pourrez ainsi agir en amont, sur la prévention en cas d’exposition plus ou moins prolongé au froid, mais également sur les éventuelles conduites à tenir en cas d’hypothermie.

J’ai abordé dans un précédent article, les risques liés à l’exposition au froid et les réactions que le corps mets en place pour se protéger. Les réactions de notre corps sont étroitement liées à ces 5 facteurs clés.

Quand est-ce qu’il y a réellement refroidissement du corps humain ?
Quels sont les principales causes d’une hypothermie ?
La perte de chaleur est occasionnée par 5 facteurs clés qu’il est nécessaire d’aborder pour se prémunir d’une baisse de température corporelle. Vous comprendrez ainsi quels sont les moyens de se protéger du froid !

Quand est-ce qu’il y a refroidissement ?

Les principales causes d’une hypothermie

L’hypothermie accidentelle se définit par une baisse de la température centrale en dessous de 35° C. Elle entraîne une dépression du système nerveux en lien direct avec la diminution de la température.

  • Une pratique sportive prolongée au froid,
  • L’exposition au vent froid,
  • Un équipement non ou mal adapté,
  • La déshydratation ou la consommation de boissons énergisantes,
  • Notre sensibilité individuelle et notre âge.

Le transfert de chaleur

La chaleur corporelle est la chaleur qui se dégage de notre corps lors d’activités physiques ou simplement générée par le fonctionnement de notre métabolisme (Thermogénèse).

Il y a transfert de chaleur corporelle lorsque la cette chaleur s’échappe de notre organisme. On parle d’échange entre deux systèmes, c’est une notion fondamentale. La chaleur va toujours vers le plus froid !

Quels sont les 5 échanges de chaleur possibles ?

La conduction

Contact direct avec la peau

La conduction thermique est le mode de transfert de chaleur provoqué par une différence de température entre deux milieux en contact.

Les 2 surfaces en contact avec le corps sont à prendre en compte pour mettre en place une prévention active.

Toute partie du corps non couverte est sujet à refroidir le sportif. Les équipements individuels ne sont surtout pas à négliger :

  • Équipement non adapté : taille, épaisseur.
  • Protection insuffisante aux extrémités du corps : gants, bonnet, cagoule, chaussette.
  • Équipement détérioré : trou, usagé, vieillissant.

La convection

Glisse sur la peau

La convection est un phénomène de la mécanique des fluides (vent – eau), qui se produit lorsqu’une zone change de température et qu’elle se déplace.

Dans notre cas, la convection est réalisée par le vent et l’eau mobile. En glissant sur le corps du nageur, ces derniers lui enlèvent de la chaleur. Le chaud se déplaçant toujours vers le froid dans un souci d’équilibre des températures.

Dans la pratique en mer ou dans les sports d’eau vive, il est possible de rajouter sur la combinaison des vestes imperméables adaptés au milieu (type K-way) qui réduit considérablement le phénomène de convection du vent et de l’eau par ruissellement, ces derniers ne pénétrant pas ou peu. Ils épargnent de refroidir la combinaison puis le corps située au-dessous. 


L’évaporation

Lors de l’effort, le sportif va transpirer. L’eau évaporée par sudation emmagasine de la chaleur et par évaporation va entraîner une déperdition de chaleur pour le pratiquant. 

Transpiration
Sudation

La radiation

Le rayonnement est un transfert d’énergie sous forme d’ondes. Chaque être humain émet un rayonnement naturel qui occasionne une perte de chaleur. 

Onde de chaleur

La perspiration

C’est la perte de chaleur par la respiration. L’air expiré est plus chaud que l’air inspiré. Plus la température extérieure est froide, plus elle participera à la baisse de la température interne du corps.

Bonhomme qui perd de la chaleur par la respiration
Respiration

Comment, peut-on ainsi, se protéger du froid ?

Exposé au froid la température interne de notre corps baisse graduellement. Les 3 facteurs les plus important sont la conduction, la convection et le rayonnement.

Mais l’ensemble des 5 facteurs peuvent coexister et baisser considérablement la température corporelle par addition des pertes de chaleur !

Suivant le milieux de pratique (Neige, terre, eau , air) et les conditions météorologique, il est plus facile de comprendre les moyens de s’en protéger. Chacun des milieux privilégie un des 5 facteurs (contact avec l’eau, exposition au vent).  

Dans tous les cas, l’état de l’équipement, l’âge des pratiquants, l’expérience dans le milieu et la météo (soleil, humidité) sont des points sur lesquels il faut porter toute son attention.

Il est également à noter qu’une évolution des conditions dans l’activité est possible. Par conséquent, dans il faudra prévoir dans votre sac, les équipement nécessaire en cas de dégradation des conditions météo (vêtements supplémentaires : coupe-vent, gants, bonnet …), ou d’une prolongation de la sortie pour quelques raisons que cela soit (réchaud, couverture de survie, thermos, vivre de courses…).

Quand une sortie ESCALADE finit en découverte SPÉLÉO !

Quand une sortie ESCALADE finit en découverte SPÉLÉO !

Notre sortie escalade s’est transformée en micro-aventure spéléo ! Je vous raconte cette incroyable sortie sui nous a amené à découvrir ce qui se trouvait à deux pas de chez nous ! Comment nous avons trouvé la grotte lors d’une sortie escalade ? Découvrez les caractéristiques et les secrets de cette spéléo découverte ! Mais également toutes les informations nécessaires pour réaliser cette micro-aventure !

Lors d’une sortie escalade dans les Gorges de St Etienne de Crossey en isère (38), nous cherchions une grande voie de quelques longueurs dans le 5C-6a pour s’initier aux manips de corde, appelé : 

Une grande voie de 4 longueurs avec un passage en 6a, le but étant de nous entraîner uniquement aux manips de corde et technique d’assurage du second.

Notre objectif du jour était de s’entraîner pour l’ascension du Mont-Aiguille, mon défi 2018 !
Ma démarche a commencé par un stage d’initiation aux manipulations des cordes avec un stage réalisé avec Fabien du blog grimpe-à-vue, accompagné de Guillaume le brevet d’état.

La voie n’a pas été simple à trouver. Nous avons suivi les recommandations du topo, mais … nous avons cherché un peu, comme souvent dans les marches d’approche.

Pour plus d’indication, vous pouvez vous aider de 3 points de repères : 

  • La centrale d’épuration départ à 50 mètres sur son côté gauche.
  • La plaquette : trou de l’aigle si elle est encore présente se situe au début du sentier.
  • Le départ de la voie, elle se trouve à droite d’une plaque commémorative, dédiée à Pierre Tourette.

Un départ en initiation grande voie escalade

Le départ de cette grande voie, très facile mais très “propre”, démarre dans du 3. Très bien équipé, l’évolution se fait dans une goulotte qui doit se transformer en ruisseau par temps de pluie. Cailloux, feuilles et autres résidus encombrent parfois le passage, mais les anneaux s’enchaînent alternativement côté droit ou côté gauche avec une bonne régularité. Le premier relai se trouve au fond d’un trou.

C’est ici que notre aventure a commencé… Les micro-aventures sont “ à la mode”, pour nous cette découverte a été une super aventure. Comme vous le savez, j’adore les défis et les aventures !

Nous nous sommes retrouvés face à un dilemme. Notre grande voie partait sur la gauche et face à nous, la roche côté droite était équipée d’un câble et de marches en fer identique à une via ferrata (sur quelques mètres seulement). Cet équipement à demeure nous questionna sur ce qui pouvait bien se trouver au dessus.

Partagé entre réaliser notre objectif du jour, la grande voie et partir à la découverte de terrain inconnu derrière ce gros rocher … 

On décida finalement d’aller voir, quitte à faire demi-tour pour enchaîner sur la grande voie. Le passage type “via ferrata” est en réalité très court, il sert juste à contourner le gros rocher et à passer dessus. L’équipement à demeure disparaît ensuite pour laisser place à une main courante sur près d’une centaine de mettre pour nous amener au pied de la falaise.

La découverte du trou de l’aigle

Notre ascension nous amena à l’entrée d’un trou dans la falaise, l’entrée d’une grotte. Assez rapidement l’équipement en place nous permis d’identifier l’entrée d’un parcours spéléo. Ce qui expliquait la présence de l’ensemble des équipements à demeure trouvé le long de notre grande voie initiale.

Équipés de nos baudriers d’escalade, on ne put se retenir de s’aventurer sur quelques dizaines de mètres pour reconnaître l’entrée de cette grotte assez majestueuse. Très vite le manque de lumière nous obligea à faire demi-tour !

Nous avions l’impression d’avoir découvert un trésor, à quelques kilomètres de la maison, c’était une expérience très excitante !

Le temps était passé et nous ne pouvions enchaîner sur la grande voie. On installa le rappel pour redescendre jusqu’au pied de la voie !

Spéléo d’initiation du trou de l’aigle

Après cette incroyable découverte personnelle, on ne put s’empêcher de réaliser quelques recherches sur internet. Le trou de l’aigle était bien une grotte que l’on pouvait explorer en spéléologie d’initiation.

Situation, carte et coordonnées

GPS :  x=0860.560 y=3346.125 z=570 m
Carte IGN :  

Dessin de la grotte

Accès

Se garer au niveau du terrain départemental de moto Trial, dans les Gorges de Crossey, Le départ se trouve à environ 50m à gauche du réservoir d’eau lorsqu’on est face à la paroi.

Marche d’approche

Après 5 minutes de marche dans les buis, la voie commence par une longueur d’escalade de degré 3 d’environ 30 mètres, puis on franchit un mur équipé d’un câble. Une main courante vous amène vers le pied de la paroi où se trouve l’entrée de la grotte !

Départ dans la grotte

  • Une corde fixe en place permet de franchir le premier obstacle.
  • Un passage étroit s’enchaine jusqu’au relais du puit.
  • Descente d’un puits en fil d’araignée d’environ 16 mètres (P16 sur le topo).
  • Au pied du puits, une dalle inclinée nous amène à un court boyau qui part naturellement sur la droite en cul de sac. 
  • Pour poursuivre, il faut prendre le boyau de gauche dont l’entrée présente sur un très court passage un « bas de plafond ». Cette zone peut légèrement être humide suivant la saison.
  • Une galerie s’ouvre et continue sur une cinquantaine de mètres pour aboutir en pleine falaise.
  • Il existe au milieu de la galerie sur le côté droit, un étroit boyau d’une vingtaine de mètres. Il a n’y a pas la place pour plus de 2 personnes expérimentées. Attention, ce n’est pas une sortie ! Restez dans la galerie principale et poursuivre accroupi jusqu’à l’ouverture (le trou de l’aigle).
  • A la fin de la galerie, le retour à la lumière se fait sur une plateforme assez confortable sur laquelle un relai est installé pour redescendre par la falaise. Le relai est à vérifier à chaque passage ! On pourra remarqué la multitude de pose d’anneau ou de broche déjà effectué.
  • Le rappel de 25 mètres permet de rejoindre le pied de la falaise et de rejoindre le parking par la droite en 5 minutes.

Durée du parcours

Compter environ entre une 1h et 1h30 pour réaliser l’intégralité du parcours mais cela dépend du nombre de pratiquant !

Période

De Novembre à Mars, les chauve-souris hibernent. Il faut éviter de faire cette traversée pour leur permettre de gérer au mieux leur énergie. Chaque réveil demande une dépense d’énergie importante. Il faut donc éviter de les déranger pendant cette période.

Matériel nécessaire pour cette spéléo

Équipement personnel : baudrier, casque, frontale, longe, descendeur, quelques dégaines pour l’accès au départ.

Matériel groupe : 50 mètres de corde, corde de secours, anneau de sangle pour le relai de sortie si besoin.

Comment réagit notre corps face au froid ?

Comment réagit notre corps face au froid ?

La pratique d’un sport en pleine nature nous confronte à des environnements variés nous amenant, un jour ou l’autre, à devoir résister au froid. La sensibilisation aux risques liés à cette exposition au froid ne peut se faire sans s’interroger sur le fonctionnement de notre corps pour lutter contre la chute de sa température interne.

Il est nécessaire de comprendre avant de connaître les moyens de prévention d’une éventuelle hypothermie, comment s’effectue la régulation de la température de notre corps, comment ce dernier réagit face à une exposition longue et prolongée au froid, quel peut être ses effets sur notre organisme.

Ainsi, nous pourrons retenir l’ensemble des critères nécessaires pour prévenir le risque majeur de l’exposition au froid, l’hypothermie ?

Comment s’effectue la régulation de la température ?

L’homme est un homéotherme. Il maintient la température de son corps à un niveau plus ou moins constant de 37°C, indépendamment de la température de l’environnement extérieur. 

La thermorégulation est le mécanisme qui permet à un organisme de conserver une température constante. Elle est le résultat de production (Thermogénèse) et de déperdition de chaleur (Thermolyse).

L’exposition à une basse température lors de la pratique d’un sport nature est étroitement liée à la température ambiante du lieu de pratique. Elle est surtout influencée par l’élément dans lequel nous nous trouvons, comme l’eau,  la neige ou le vent.

Une température extérieure de 20°C n’aura pas de conséquence à condition que vous ne soyez pas enseveli sous 1 mètre de neige ou que vous descendiez un torrent à 10°C.

Voyons maintenant comment notre corps réagit face au froid.

Comment réagit notre organisme face au froid ?

Comme souvent, lorsque nous nous sentons attaqués, notre premier réflexe est de nous protéger ! Eh bien, notre organisme en fait de même ! Notre organisme se protège du froid grâce à sa  thermogenèse qui a deux fonctions principales : 

Notre corps doit ÉCONOMISER de la chaleur !

Il va mettre en place un système pour économiser la chaleur qui lui reste. Cela se fait naturellement en libérant dans le sang des catécholamines (adrénaline) pour entraîner une vasoconstriction, c’est à dire une diminution du diamètre des vaisseaux sanguins sur les parties de notre corps non vitales comme les mains et les pieds. Le maintien de la température centrale de notre corps sera uniquement réservé aux organes vitaux.

Il est malin, non ? Mais bien plus que vous ne l’imaginez, il sait faire deux choses en même temps ! En plus d’économiser, il va aussi produire de la chaleur ! 😉

Notre corps doit aussi PRODUIRE de la CHALEUR !

Pour ce faire, notre corps dispose principalement de deux moyens, le mouvement et l’alimentation.

Mais comment fait-il ?

Il va augmenter l’ACTIVITÉ MUSCULAIRE

Sachez que lors d’un exercice physique, 75 % de l’énergie chimique fournie par l’alimentation (nutriments) se transforme en chaleur, l’autre partie (25%) se transforme en énergie mécanique.

Les mouvements volontaires

Vous avez déjà sans doute réalisé de petits sauts sur place pour vous réchauffer ! Bouger les bras ou courir quelques mètres … Ce sont des mouvements volontaires que nous mettons en place dès lors que notre température corporelle baisse en dessous du point de consigne (soit env. 37°C).

Les mouvements involontaires

La contraction musculaire étant donc source de chaleur, notre organisme provoque des frissons thermiques qui sont des contractions rapides des muscles striés squelettiques (5 à 10 fois par seconde). C’est un mécanisme d’urgence.

Le frisson est souvent accompagné de chair de poule, également un moyen de défense par augmentation du volume du poil afin de créer un espace d’air de protection thermique.

Le problème, c’est que pour se contracter, la cellule musculaire a besoin de consommer en permanence une molécule appelée ATP (Adénosine Tri-Phosphate).

Mais notre corps à tout prévu, il peut en fabriquer en permanence.

Ouf ! Nous sommes sauvés !

Il va augmenter la RESPIRATION CELLULAIRE

Nous venons de voir que notre organisme a besoin de molécules d’ATP (Adénosine Tri-Phosphate) pour effectuer la glycolyse, c’est à dire transformer le glucose en énergie !

C’est là que la respiration cellulaire intervient. Elle permet de renouveler l’apport en molécules d’ATP au sein des cellules. Pour cela elle doit convertir l’énergie chimique présents dans les nutriments (Lipides, Glucides, Protides) en ATP.

Le processus n’est pas identique pour tous les nutriments provenant de notre alimentation. La transformation des lipides et des protéines en ATP est moins simple et directe que la transformation des glucides en un sucre simple : le glucose. 

Mais leurs transformations aboutissent toutes en la création d’énergie pour alimenter la cellule.

Il va puiser dans nos RÉSERVES de graisse

Le corps à un moment donné, lorsque les apports alimentaires sont insuffisants pour produire l’énergie nécessaire, ira chercher une source d’énergie dans les réserves adipeuses de notre corps humain.

Les acides gras issus de la lipolyse sont métabolisés pour arriver à produire de l’énergie sous forme d’ATP.

Quels sont les EFFETS du FROID sur notre organisme ?

Le risque principal d’une exposition prolongée au froid est la baisse de la température corporelle, appelé hypothermie.

Il y a hypothermie lorsque la thermorégulation d’un individu n’arrive pas à maintenir une température corporelle centrale dans les normes.

Les premiers signes d’une hypothermie

Lors d’une sortie sportive dans un environnement spécifique, chacun d’entre nous doit être attentif, s’observer mais aussi interroger ses équipiers à la recherche des premiers signes évocateurs d’un refroidissement, comme : 

  • L’apathie, un état de fatigue prononcée.
  • Une rigidité corporelle : le froid engourdit les membres, réduisant les anticipations dans les mouvements. Le risque est « le laisser-aller » pouvant être dramatiques suivant les parcours.
  • Une baisse de l’attention : La concentration sur le parcours est atténuée. Des passages techniques peuvent demander plus d’attention que d’autre, il faut conserver toute son énergie pour les franchir en toute sécurité.
  • La pâleur
  • Les tremblements (claquement de dents).

Le sportif pratiquant dans une ambiance froide peut avoir une peau froide, mais une température interne correcte. L’hypothermie n’est alors pas encore installée mais elle surviendra si la personne reste dans cette ambiance froide.

Les signes d’une hypothermie sont différents en fonction de la température du corps, mais on parle réellement d’hypothermie lorsqu’une baisse de la température centrale descend en dessous de 35° C. 

Les différents degrés de l’hypothermie

Il y a plusieurs classifications de l’hypothermie, mais on peut retenir trois niveaux qui caractérisent l’évolution possible de l’état de santé de la victime.

  • Hypothermie légère sous 35 °C, la phase de défense
  • Hypothermie modérée entre 32 °C et 28°C, la phase d’épuisement.
  • Hypothermie sévère à moins de 28°C, le stade de paralysie.

Une chute de la température corporelle en dessous de 28°C peut entraîner une fibrillation ventriculaire qui rends inefficace l’alimentation du cœur en oxygène. Le risque de cette anoxie est d’aboutir à un arrêt cardiaque.

Que retenir pour prévenir le risque d’hypothermie ?

Notre objectif en tant que pratiquant dans un milieu exposé au froid est maintenant de mettre en place une prévention la plus efficace possible pour se protéger et surtout prévenir tout risque d’hypothermie !

Il est indispensable d’apprendre à identifier les premiers signes d’un refroidissement. Il est aussi important de savoir s’observer soi-même que de savoir noter les réactions des personnes avec qui vous évoluez dans votre activité.

Ainsi, vous allez réagir rapidement en stimulant la production de chaleur par le corps lui-même comme nous l’avons vu plus haut : 

  • Augmenter l’activité musculaire : bouger, sauter, se mobiliser les membres.
  • Apporter du sucre : manger pour aider vos cellules et vos muscles à produire de la chaleur !

Nous avons vu dans cet article que notre corps demande et/ou mets en place tout un système d’équilibre pour lutter contre le froid.

La premier chose à faire est de prévenir la baisse de la température corporelle.

Il existe des moyens simples et très efficaces pour prévenir la baisse de la température du sportif exposé au froid.

Nous les aborderons dans un prochain article !

Marie 😉

POURQUOI une loi sur l’eau ?

POURQUOI une loi sur l’eau ?

Tout pratiquant d’un sport d’eau vive responsable se doit de connaître ses droits et ses devoirs avant de s’engager sur un cours d’eau tant en terme de droit d’accès qu’à la préservation de son milieu.

Le secteur de l’eau, en France, fait l’objet d’un encadrement juridique très rigoureux. Toutes les dimensions de l’activité sont prises en compte par la réglementation française.

Depuis des siècles, le droit s’est intéressé à la gestion de l’eau. Mais le droit français n’a cessé de prendre en compte l’évolution de notre société au sein même des différentes lois sur l’eau.

Un peu d’histoire sur le Droit à l’eau

Le droit romain, qui a beaucoup inspiré le droit français, classait déjà l’eau parmi les « res communæ« , choses communes, n’appartenant à personne et restant à l’usage de tous. Il introduit aussi une distinction entre cours d’eau domaniaux et non domaniaux.

A l’époque féodale, les eaux appartiennent de fait aux seigneurs : elles sont soumises à leur police et à leurs péages. L’essor du pouvoir royal établit la propriété de l’État sur les grandes voies navigables, les petits cours d’eau restants attribués aux seigneurs locaux. 

Puis, la Révolution et le code civil restituent tous les droits à l’État, précisant que « nul ne peut se prétendre propriétaire exclusif des cours d’eau« .

Depuis 1790, ce sont les communes qui, au titre du maintien de la salubrité publique, sont responsables de l’alimentation en eau des populations. 

Au cours des dernières décennies, le droit à l’eau s’est largement étoffé. L’eau n’est pas une ressource comme les autres.

« L’eau n’est pas nécessaire à la vie, elle est la vie« .

Saint-Exupéry

La loi sur l’eau du 16 décembre 1964

La gestion de l’eau : la pollution

La première loi organisant globalement “la gestion de l’eau et son service” est la loi cadre de 1964. Elle crée une action administrative coordonnée, renforce la réglementation, en particulier pour protéger le consommateur. Son décret d’application de 1966 met en place les agences de l’eau pour développer la protection des ressources

Elle a pour effet de mettre en œuvre une réglementation de la pollution des eaux : elle conduit à :

  • Constater et mesurer les rejets polluants,
  • Identifier les auteurs,
  • Interdire les pollutions les plus graves,
  • Sanctionner leurs auteurs, 
  • Faire supporter aux auteurs de pollutions plus légères inévitables, la charge financière du traitement de leurs eaux usées, en les incitants par ailleurs à améliorer la dépollution de leurs rejets.

Le découpage du territoire en bassin hydrologique

C’est surtout cette loi qui introduit en France le cadre géographique du bassin versant pour la gestion des problèmes d’eau.

Ainsi six zones géographiques nommées « bassins hydrographiques » sont délimités par les « lignes de partage des eaux » correspondant respectivement aux cinq grands fleuves français (Rhône, Rhin, Loire, Seine et Garonne), auxquels s’ajoute la Somme.

Les droits d’accès à l’eau

Pour l’ensemble des usagers des cours d’eau, sportifs ou non, la loi de 1964 introduit des termes encore actuellement en vigueur tels que les cours d’eau domaniaux et non domaniaux. 

  • Les cours d’eau domaniaux : Le lit et les eaux font partie du domaine public, les berges sont donc librement accessibles au public.
  • Les cours d’eau non domaniaux : Le lit et les berges appartiennent aux propriétaires riverains ; il faut une autorisation des propriétaires pour accéder aux rives ou embarquer dans les endroits privés.

L’eau “patrimoine de tous” : loi sur l’eau du 3 Janvier 1992

La loi sur l’eau de 1992 est désormais le cadre général d’une gestion où l’eau est le « patrimoine de tous« . Un patrimoine qu’il est nécessaire de protéger, grâce notamment à la généralisation de l’assainissement des eaux usées.

Cet ensemble législatif a été conçu en tenant compte de l’application de la directive européenne relative au « traitement des eaux urbaines résiduelles » de 1991. 

D’autres textes législatifs complètent le dispositif. Ils portent en particulier sur l’information des consommateurs et sur les rapports contractuels entre les collectivités et les entreprises spécialisées délégataires (loi Sapin du 29 janvier 1993 et loi Barnier du 2 février 1995).

La loi sur l’eau et les milieux aquatiques : 30 décembre 2006

Sur proposition du ministre de l’Écologie et du Développement durable et après une phase de concertation et de débats qui a duré près de deux ans la loi n°2006-1772 sur l’eau et les milieux aquatiques a été promulguée le 30 décembre 2006 (J.O. du 31/12/2006).

Les objectifs de cette loi

  • Reconquérir la qualité des eaux et atteindre en 2015 les objectifs de bon état écologique fixés par la directive cadre européenne (DCE) du 22 décembre 2000.
  • Retrouver une meilleure adéquation entre ressources en eau et besoins dans une perspective de développement durable des activités économiques utilisatrices d’eau.
  • Donner aux collectivités territoriales les moyens d’adapter les services publics d’eau potable et d’assainissement aux nouveaux enjeux en termes de transparence vis à vis des usagers, de solidarité en faveur des plus démunis et d’efficacité environnementale. 
  • Moderniser l’organisation des structures fédératives de la pêche en eau douce.

Que retenir pour nous, pratiquants sportifs, usagers des cours d’eau ?

L’État Français a mis en place au cours du dernier demi-siècle, une prise en charge globale de la gestion de l’eau. Sa mission est de prendre en compte l’ensemble des problèmes lié à l’usage ou l’accès à l’eau en passant par la protection, la conciliation, l’aménagement et l’information.

La protection du consommateur

Un but essentiel de l’ensemble de ses lois est d’arriver à protéger le consommateur en prenant en compte : 

  • Qualité de l‘eau potable
  • Gestion des ressources
  • Assainissement des eaux usées
  • Gestion des services de distribution et d’assainissement, 

La protection de l’environnement

La rivière est un écosystème composé pour lequel certains éléments sont fondamentaux à son bon fonctionnement : 

  • Niveau de qualité de l’eau (ou de pollution) : taux d’oxygène, de matières organiques, de nutriments, de substances toxiques et le niveau bactériologique.
  • Quantité d’eau : Variation crues / étiages.
  • État du fond et des berges refuges pour animaux, reproduction, autoépuration.
  • Richesses faunistique et floristique : plus le milieu est riche, mieux il fonctionne.

La normalisation des sites de pratiques

Les fédérations sportives, la FFCK pour les rivières et la FFME pour les canyons, ont le pouvoir de d’établir des classifications des sites de pratiques en fonction de leur difficulté technique et de sécurité relative au parcours.

La conciliation entre usagers

Comme tous les sports de nature, la pratique d’une activité sur un cours d’eau s’exerce dans des espaces ou sur des sites du domaine public ou privé. 

Aussi dans la pratique des sports d’eau vive, il est indispensable avant de s’engager sur une rivière de connaître la réglementation concernant la circulation sur les cours d’eau et l’accès aux berges, identifier la nature juridique du parcours (domanial / non domanial), mais aussi se renseigner sur les réglementations existantes sur le parcours souhaité.

La conciliation entre les usagers passe par l’accès à l’eau, c’est évident, mais également à tous les utilisateurs du cours d’eau, à savoir les pêcheurs, les baigneurs, les locaux.

Des arrêtés préfectoraux peuvent interdire l’accès à certains usagers identifiés pour limiter l’accès, préserver le milieu ou répartir des tranches horaires de navigation. Cette démarche rentre dans le cadre de la conciliation des usagers.

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Nul n’est censé ignorer la loi 😉

Marie